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jour sur celui des tautochrones ; je résoudrai ensuite ce dernier Problème dans toute sa généralité ; du moins je donnerai les formules les plus générales qu’on puisse désirer sur cet objet ; de là je passerai à examiner la solution que M. Fontaine donne pour générale, et je ferai voir qu’elle est incomplète, et même illusoire à certains égards.

Problème I.

Soit l’espace total que peut parcourir un corps qui part d’un point donné avec une certaine vitesse, et qui est continuellement retardé dans sa marche par une force variable soient de plus un espace quelconque parcouru pendant le temps la vitesse du corps au bout de ce temps, et une fonction quelconque donnée de et de on demande par quelle fonction de et de doit être exprimée la force pour que le temps soit égal à une fonction quelconque de

1. On aura d’abord, par les principes de mécanique, l’équation

(A)

qui est, comme on voit, une équation différentielle du premier ordre à deux variables et étant par l’hypothèse du Problème une fonction de et Ainsi il y aura une fonction de et que nous désignerons par par laquelle cette équation étant multipliée deviendra intégrable ; de sorte qu’on aura l’équation finie

Pour déterminer cette constante, on remarquera que par l’hypothèse du Problème il faut que la vitesse soit nulle au bout de l’espace d’où il s’ensuit que si l’on nomme ce que devient la quantité lorsqu’on y fait et on aura

(B)

Maintenant, comme le premier membre de cette équation est une fonc-