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MÉMOIRE
SUR
LE PASSAGE DE VÉNUS
DU 3 JUIN 1769[1].


(Mémoires de l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres
de Berlin
, t. XXII, 1766.)


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Personne n’ignore les grands avantages que l’Astronomie peut retirer des observations des passages de Vénus sur le disque du Soleil. Non-seulement elles servent à rectifier les principaux éléments de la théorie de cette planète, elles sont encore très-utiles pour déterminer la parallaxe du Soleil, qui est, comme on sait, un des points fondamentaux de la Physique céleste. Le passage qui a été observé en 1761 a déjà beaucoup diminué l’incertitude où l’on était sur la vraie quantité de cette parallaxe ; mais c’est à celui que nous attendons, et qui sera le dernier qu’on puisse voir dans ce siècle, à la fixer d’une manière bien certaine et irrévocable. Cette considération m’a engagé à discuter dans ce Mémoire les moyens que l’observation de ce phénomène peut fournir de décider un point si important. On y verra : 1o  comment on peut calculer l’effet que les parallaxes combinées de deux astres quelconques doivent produire sur la distance de ces deux astres ; 2o on y trouvera une méthode très-simple et très-commode pour déterminer en général, dans les passages des planètes sur le Soleil, les parallaxes d’entrée, de sortie et de durée

  1. Lu à l’Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Berlin le 12 novembre 1767.