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exprimée par voyons donc quelle sera ∣a probabilité que l’erreur soit aussi nulle en prenant le milieu entre observations. Il est facile de, voir que cette question se réduit à celle-ci :

Ayant dés dont chacun, ait faces marquées d’un zéro, faces marquées d’une unité positive, et faces marquées d’une unité négative, en sorte que le nombre total des faces soit trouver la probabilité qu’il y a d’amener zéro en jetant tous ces dés au hasard.

Or on sait, par la théorie des combinaisons, que si on élève le trinôme à la puissance le coefficient du terme absolu, c’est-à-dire de celui où la puissance de sera zéro, dénotera le nombre des cas ou des hasards où la somme des points marqués par tous les dés sera égale à zéro : donc, nommant ce coefficient on aura, à cause que le nombre de toutes les combinaisons possibles est on aura, dis-je pour la probabilité cherchée.

Tout se réduit donc à trouver le coefficient de or, c’est à quoi l’on peut parvenir de plusieurs manières différentes.

1o Si on développe la puissance suivant le théorème de Newton, on aura, comme on sait,

or, il est facile de voir que les puissances impaires de ne renferment aucun terme sans et que, dans les puissances paires, il y a toujours un terme sans qui est celui du milieu, dans lequel les exposants de et sont les mêmes. Ainsi, le terme sans de sera celui de sera celui de sera et ainsi des autres ; donc on aura en général