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SECONDE PARTIE. — SECTION VII.

males de jour par l’angle du mouvement moyen du Soleil dans un jour, réduit en parties du rayon. Cet angle est de et donne en parties du rayon le nombre par lequel il faudra donc multiplier les intervalles de temps réduits en jours moyens.

CHAPITRE DEUXIÈME.

Sur la variation des éléments des orbites elliptiques produite par une force d’impulsion ou par des forces accélératrices.

52. Un des premiers et des plus beaux résultats de la théorie de Newton sur le système du monde consiste en ce que toutes les orbites des corps célestes sont de même nature et ne diffèrent entre elles qu’à raison de la force de projection que ces corps peuvent être supposés avoir reçue dans l’origine des choses. Il suit de là que, si une planète ou une comète venait à recevoir une impulsion étrangère quelconque, son orbite en serait dérangée ; mais il n’y aurait que les éléments, qui sont les constantes arbitraires de l’équation, qui pourraient changer c’est ainsi que l’orbite circulaire ou elliptique d’une planète pourrait devenir parabolique ou même hyperbolique, ce qui transformerait la planète en comète.

Il en est de même de tous les problèmes de Mécanique. Comme les constantes arbitraires introduites par les intégrations dépendent de l’état initial du système, qui peut être placé dans un instant quelconque, si l’on suppose que les corps viennent à recevoir pendant leur mouvement des impulsions quelconques, les vitesses produites par ces impulsions, étant composées avec les vitesses acquises par les corps, pourront être regardées comme des vitesses initiales et ne feront que changer les valeurs des constantes.

Et si, au lieu d’impulsions finies, qui n’agissent que dans un instant, on suppose des impulsions infiniment petites, mais dont l’action soit continuelle, les mêmes constantes deviendront tout à fait variables et serviront à déterminer l’effet de ces sortes de forces, qu’il faudra