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PREMIÈRE PARTIE. — SECTION IV.

diculairement à la surface courbe dont l’équation sera en n’y regardant que comme variables, et ainsi de suite.

Donc, en général, le terme sera équivalent à l’effet de différentes forces exprimées par

et appliquées respectivement aux corps qui répondent aux coordonnées suivant des directions perpendiculaires aux différentes surfaces courbes représentées par l’équation en y faisant varier premièrement ensuite et ainsi du reste.

6. En général, on pourra regarder le terme comme le moment d’une force[1] tendante à faire varier la valeur de la fonction et, comme le terme exprimera les moments de plusieurs forces égales à et tendantes à faire varier la fonction en ayant égard séparément à la variabilité des différentes coordonnées Il en sera de même des termes (sect. II, art. 9).

Comme, dans l’équation générale de l’équilibre (art. 3), les forces sont supposées dirigées vers des centres auxquels aboutissent les lignes et, par conséquent, tendantes à diminuer ces lignes, il faudra également regarder les forces comme tendantes à diminuer les valeurs des fonctions

7. Il résulte de là que chaque équation de condition est équivalente à une ou plusieurs forces appliquées au système, suivant des directions données, ou, en général, tendantes à faire varier les valeurs de fonctions données[2] ; en sorte que l’état d’équilibre du système sera le

  1. Voir, à ce sujet, la note de l’article 9, sect. II. (J. Bertrand.)
  2. Cette proposition importante a la même généralité que le principe des vitesses virtuelles, et elle est souvent d’une application plus commode. Lagrange y a été conduit en