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PREMIÈRE PARTIE. — SECTION III.

proportionnelle à et qu’on peut représenter simplement par en prenant le poids qui tend la corde pour l’unité ; soient de même la distance entre les deux moufles qui produisent la force la distance entre les moufles qui produisent la force Il est évident que sera la longueur de la portion de la corde qui embrasse les deux premières moufles ; pareillement, seront les longueurs des portions de la corde qui embrasse les autres moufles, de sorte que la longueur totale de la corde embrassée par les moufles fixes et mobiles sera

Ajoutons à cette longueur celle des différentes portions de la corde qui se trouveront entre des poulies fixes pour faire les renvois nécessaires au changement de direction, et que nous désignerons par ajoutons-y encore la portion de la corde qui se trouvera entre la dernière poulie de renvoi et le poids attaché à l’extrémité de la corde, et que nous désignerons par enfin soit la longueur totale de la corde, dont la première extrémité est fixement attachée à un point immobile dans l’espace, et dont l’autre extrémité porte le poids ; on aura évidemment l’équation

d’où l’on tire

Or, en supposant les forces constantes, c’est-à-dire indépendantes de ce qui est toujours permis dans l’équilibre où l’on ne considère que des déplacements infiniment petits, il est visible[1] que la quantité sera la même que nous

  1. Cette substitution de forces constantes à des forces variables changerait, au contraire, complètement la nature de la fonction Si l’on considère, par exemple, une attraction inversement proportionnelle à la distance et égale à on aura

    en remplaçant, au contraire, par une constante, on aurait pour intégrale ce qui diffère beaucoup du résultat précédent. On peut dire seulement que, pour la valeur des variables qui correspond à l’équilibre, les deux fonctions, quoique très différentes, ont la même variation. (J. Bertrand.)