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PREMIÈRE PARTIE. — SECTION II.

(art. 2)

d’où l’on tire

C’est la condition nécessaire pour que les forces agissant suivant les lignes soient équivalentes aux forces agissant suivant les lignes et, comme deux systèmes de forces ne peuvent être entièrement équivalents[1] que d’une seule manière, puisque le mouvement d’un corps est toujours unique et déterminé, il s’ensuit que, si deux systèmes de forces sont tels que l’on ait, généralement et par rapport à toutes les variables indépendantes, l’équation

ces deux systèmes seront équivalents et pourront, dans tous les cas, être substitués l’un à l’autre.


15. Il résulte de là ce théorème important de Statique, que deux systèmes de forces sont équivalents et peuvent être substitués l’un à l’autre, dans un même système de corps liés entre eux d’une manière quelconque, lorsque les sommes des moments des forces sont toujours égales dans les deux systèmes ; et, réciproquement, lorsque la somme des moments des forces d’un système est toujours égale à la somme des moments des forces d’un autre système, ces deux systèmes de forces sont équivalents et peuvent être substitués l’un à l’autre dans le même système de corps.

Si l’on fait dépendre les lignes des lignes la formule

  1. C’est-à-dire que deux systèmes qui sont équivalents, en ce sens qu’ils font équilibre à un même troisième, peuvent être, par cela même, considérés comme complètement équivalents.(J. Bertrand.)