Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 11.djvu/371

Cette page a été validée par deux contributeurs.
353
SECONDE PARTIE. — SECTION V.

qu’on aura un nombre double d’équations, mais du premier ordre seulement.

10. En employant, comme dans l’article 4, la caractéristique pour désigner les différentielles dues uniquement à la variation des constantes arbitraires, tandis que la caractéristique ne se rapporte qu’aux différentielles relatives au temps les conditions dont nous venons de parler seront exprimées par les équations

dans lesquelles il faut remarquer que toutes les constantes arbitraires doivent devenir variables à la fois, de sorte que la caractéristique indiquera dans la suite la variation simultanée[1] de toutes les constantes arbitraires, au lieu que, dans les formules de l’article 4 et suivants, la même caractéristique dénotait en général les différentielles relatives à la variation de toutes les constantes, ou seulement de quelques-unes d’entre elles à volonté, ainsi que l’autre caractéristique

Donc, en faisant tout varier, les différentielles de seront simplement ou bien comme si le temps seul variait.

Ainsi, dans les équations de l’article 8, la fonction sera la même, soit que les constantes arbitraires soient censées variables ou non mais, en regardant ces constantes comme variables, les différences devront être augmentées des termes dus à la variation des constantes.

D’un autre côté, comme, par l’hypothèse, les fonctions de et des constantes qui représentent les valeurs de satisfont identiquement aux mêmes équations, sans leurs seconds membres, dans le cas où ces constantes ne varient pas, quelles que soient d’ailleurs leurs

  1. C’est-à-dire la variation des fonctions qui remplacent ces constantes et qui, dans chaque problème, sont parfaitement déterminées, de telle sorte que leur valeur soit une fonction du temps dont la variation n’a rien d’arbitraire. (J. Bertrand.)