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MÉCANIQUE ANALYTIQUE

par la caractéristique [1], on aura

Or les trois équations de l’article 14, étant multipliées respectivement par et ajoutées ensemble, en faisant passer sous le signe S les différentielles qui sont les mêmes pour tous les corps, donnent, par la substitution des valeurs précédentes,

S

Mais l’équation de la force vive trouvée ci-dessus, étant différentiée relativement à [2], donne

S

Donc on a, par la comparaison de ces deux équations,

S

et, par conséquent,

S

ce qui fait voir que la force vive que le système acquiert par l’impulsion est toujours un maximum ou un minimum[3], par rapport aux

  1. Ces variations, représentées par la caractéristique se rapportent aux changements qu’éprouvent les vitesses par suite de l’introduction de liaisons nouvelles, les forces motrices restant les mêmes. Ainsi, par exemple, dans le cas d’un corps solide, les variations peuvent résulter de l’introduction d’un axe fixe dans le système. (J. Bertrand.)
  2. Si l’on suppose que les variations désignées par soient finies, on aura, en différentiant l’équation des forces vives,
    S

    et si l’on continue le raisonnement en ayant égard aux nouveaux termes introduits par cette hypothèse, on trouvera

    SS

    ce qui montre que l’accroissement des forces vives est négatif et égal à la somme des forces vives dues aux vitesses perdues par les différents points. (J. Bertrand.)

  3. Il résulte de la note précédente qu’elle est toujours un maximum. Cette remarque a été faite pour la première fois par M. Delaunay, qui la justifie d’une manière très différente. (Journal de Liouville, Ire série, t. V, p. 255.) (J. Bertrand.)