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PREMIÈRE PARTIE. — SECTION V.

siste à augmenter cet angle et, par conséquent, à diminuer l’angle extérieur formé par un des côtés, et par le prolongement de l’autre.

Nommons la force de l’élasticité[1] et l’angle extérieur qu’elle tend à diminuer ; le moment de cette force sera exprimé par (sect. II, art. 9), de sorte que la somme des moments de toutes les forces du système sera

Or les conditions du problème sont les mêmes ici que dans l’article 12, c’est-à-dire et Donc on aura cette équation générale de l’équilibre

et il ne s’agira que d’y substituer les valeurs de celles de et sont les mêmes que dans l’article cité.

Pour trouver la valeur de on remarquera qu’en nommant, comme dans l’article 20, la distance rectiligne entre le premier corps et le troisième, dans le triangle dont les trois côtés sont l’angle opposé au côté est en sorte que, par le théorème connu, on aura

d’où l’on tirera par la différentiation la valeur de et comme, par les conditions du problème, on a

  1. Le mot force est ici détourné de sa signification habituelle. Lagrange regarde comme évident que, l’ensemble des forces qui sont produites par l’élasticité ayant une somme de moments égale à zéro lorsque l’angle est invariable, cette somme peut être considérée, en général, comme proportionnelle à et il la représente alors par n’exprimant une force que si l’on adopte la convention de l’article 9, Section II. Voir la Note relative à cet article. (J. Bertrand.)