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PREMIÈRE PARTIE. — SECTION V.

sions qu’autant qu’elles seront positives et tendront à rapprocher les corps ; mais, si elles étaient négatives et tendaient à les éloigner l’un de l’autre, alors elles exprimeraient plutôt les résistances que le fil doit opposer au corps par le moyen de sa raideur ou incompressibilité.

18. Pour confirmer ce que nous venons de démontrer et pour donner en même temps une nouvelle application de nos méthodes, nous supposerons que le fil auquel les corps sont attachés soit élastique dans le sens de sa longueur et susceptible d’extension et de contraction, et que soient les forces de contraction des portions du fil interceptées entre le premier et le deuxième corps, entre le deuxième et le troisième, ….

Il est clair, par ce qu’on a dit dans l’article 9[1] de la Section II, que les forces donneront les moments

Il faudra donc ajouter ces moments à ceux qui viennent de l’action des forces étrangères, et que nous avons vus plus haut (art. 11) être représentés par la formule

pour avoir la somme totale des moments du système ; et, comme il n’y a, d’ailleurs, aucune condition particulière à remplir relativement à la disposition des corps, on aura l’équation générale de l’équilibre en égalant simplement à zéro la somme dont il s’agit ; cette équation sera donc

Substituant les valeurs de trouvées ci-dessus (art. 12)

  1. Il vaut mieux renvoyer, pour l’évaluation de ces moments, à l’article de la Section II ; on y trouvera la démonstration du résultat indiqué ici. Quant à l’article 9, nous avons fait remarquer qu’il suppose l’emploi d’une locution détournée qui n’est pas sans inconvénients. (J. Bertrand.)