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valeur quelconque positive de tous les éléments étant positifs, la valeur de répondant à cette valeur de sera nécessairement positive.

Cependant, si l’on a, par exemple,

étant une constante quelconque positive, on aura lorsque et la valeur de sera, par les règles connues de la différentiation, Cette valeur est constamment positive, quelle que soit la valeur de il faudrait donc que la valeur de fût toujours positive, ce qui n’est pas ; car, en prenant plus grand que devient négative. Ainsi les principes du Calcul différentiel sont en défaut dans ce cas.

Suivant le principe que nous venons d’établir, la valeur de ne sera nécessairement positive qu’autant que la fonction dérivée ne sera pas infinie dans l’étendue de la valeur de Or, étant égale à elle devient infinie lorsque Donc les valeurs de seront nécessairement positives depuis jusqu’à mais elles pourront ne pas l’être lorsque quoique les fonctions dérivées soient toujours positives.

Voici maintenant comment le principe dont il s’agit s’applique à la détermination des limites du développement de

Soient d’abord et les valeurs de qui rendent la fonction dérivée la plus petite et la plus grande, en regardant comme donné, et faisant varier depuis zéro jusqu’à une valeur quelconque donnée de Donc sera la plus petite valeur de et en sera la plus grande ; par conséquent, et seront toujours des quantités positives.

Regardant ces deux quantités comme des fonctions dérivées, rela-