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être un maximum ou un minimum parmi toutes les courbes isopérimètres, n’est pas de la forme

lorsque la fonction contient l’arc de la courbe, ce qui est contraire à la théorie d’Euler, qu’on vient d’exposer.

Par exemple, dans la solution de Taylor, qui est une des plus simples, si l’on y substitue les dénominations précédentes, qu’on suppose

et qu’on fasse, pour abréger, on a cette valeur différentielle

provenant des variations et des ordonnées et dans les trois éléments qui sont les seuls que Taylor considère.

Mais je remarque que cette valeur n’est pas la valeur différentielle complète de la formule intégrale car, par les formules exactes de l’ouvrage cité d’Euler, la seule variation de l’ordonnée dans la formule donne la valeur différentielle

est la valeur de correspondante à une abscisse donnée pour laquelle doit être un maximum ou un minimum. De sorte que, pour les deux variations simultanées et la vraie valeur différentielle sera

On voit d’abord par-là que la valeur différentielle de Taylor donnerait une solution fausse, si on voulait l’employer à trouver la courbe dans laquelle serait un maximum ou un minimum entre toutes les courbes possibles, dans lequel cas il suffit d’avoir égard à la variation d’une seule ordonnée ; car, en égalant à zéro cette valeur différen-