Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 10.djvu/268

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fournissent celle-ci :

qui est, comme l’on voit, l’équation du premier ordre à laquelle le problème conduit directement. Ainsi cette équation appartient à la classe que nous avons examinée dans la Leçon précédente, dont la forme générale est

et qui est toujours susceptible d’une équation primitive singulière, qu’on peut obtenir par l’élimination de au moyen de la dérivée relative à ce qui redonne le résultat que nous avons trouvé.

Si l’on voulait tirer l’équation primitive singulière de l’équation primitive complète, d’après la théorie de la Leçon quinzième, il n’y aurait qu’à substituer d’abord, dans l’équation de condition en et la valeur de tirée de l’équation

ce qui donnera celle-ci :

qui est à deux lignes droites, et qu’on peut regarder comme l’équation primitive du problème, dans laquelle est la constante arbitraire. Ainsi il n’y aura qu’à éliminer au moyen de cette équation et de sa dérivée, et l’on aura encore le même résultat, puisque l’équation en a la même forme que l’équation en ce qui sert de plus en plus à rapprocher les différentes méthodes que nous avons données.

Nous avons démontré, à l’occasion du problème de Leibnitz, que toute équation primitive singulière représente la courbe formée par l’intersection continuelle des lignes représentées par l’équation primitive complète ; ainsi on peut dire que l’ellipse qui résout le problème d’Euler est formée par l’intersection continuelle de toutes les droites représentées par l’équation

en supposant que la constante varie de l’une à l’autre.