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pour on aura sur-le-champ, en changeant les signes et divisant par

Cette expression se réduit aussi à une forme finie, lorsque est un nombre entier, par la destruction mutuelle des termes qui contiendraient des puissances négatives de de sorte que, étant un nombre positif entier, il suffira de prendre dans la première série les termes qui contiendront des puissances positives de ce qui s’accorde avec la formule de la Table (B).

Lorsque est un nombre fractionnaire, les deux séries vont à l’infini, et, jointes ensemble, elles donnent la vraie valeur de développée suivant les puissances descendantes de comme cela a lieu pour la valeur de

Euler a le premier reconnu cette espèce d’imperfection des formules connues des Tables (A) et (B) ; il a fait voir, par une analyse à peu près semblable à celle que nous venons de donner, que ces formules, pour être générales et applicables à des valeurs quelconques de doivent être complétées par des valeurs semblables où l’exposant est négatif.

J’ai cru devoir entrer dans ce détail pour l’instruction des jeunes analystes, et surtout pour montrer que, si l’Analyse paraît quelquefois en défaut, c’est toujours faute de l’envisager d’une manière assez étendue et de la traiter avec toute la généralité dont elle est susceptible. (Voyez le Tome IX des Nova Acta de l’Académie de Pétersbourg.)

Nous venons de développer les expressions

suivant les puissances descendantes de on peut de même, et par le moyen de la même équation dérivée en les développer suivant les puissances ascendantes de ce qui nous donnera les formules des