Page:Joseph Defrecheux - Vocabulaire de la faune wallonne, 1888.djvu/63

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le paysan croit qu’il arrive souvent à la chienne de s’accoupler avec le loup. Dans ce cas, dit-il, la portée contient on chin leûp. On le reconnaît à ses instincts batailleurs et cruels. Selon la croyance générale, il faut se hâter de le faire périr, sinon il finirait par étrangler son maître.

Chin d’ mér. Phoque, veau marin, Phoca vitulina, Lin.

L’épithète Chin d’ mér s’applique parfois au requin. — V. Vaî d’ mér.

Chin hâïe. (Condroz.) Grosse fourmi nommée ailleurs Corâ.

Chinî. Chenil ; ensemble des chiens composant un chenil.

Chînne. Chienne, femelle du chien. On dit mieux Lèhe.

Chinnler. Être en rut, en parlant des chiens ou des chiennes. — Chienner, mettre bas, en parlant de la chienne.

* Chip chip. Onomatopée. Gobe-mouche noir. — V. Hapeû d’ mohe.

Chîp chîp. Terme pour appeler la volaille. On dit encore Pioû pioû.

Chiproûle. (Namur.) Musaraigne. — V. Misoite.

Chiptège, Chiptrèie. Guilleri, cri du moineau. Gazouillement des petits oiseaux.

Chipter. Pépier. Se dit du cri naturel du moineau et, par extension, du cri des autres petits oiseaux.

* Chirawe. Hochequeue gris. Autre forme de Chirou.

Chirâwe. Nom des pipis ou farlouses. Ce mot n’est plus guère en usage.

Chirippe. Guilleri, cri du moineau. Cette onomatopée désigne parfois le moineau lui-même surtout dans le langage des enfants. Très souvent l’on dit encore Chirippe mohon.

Selon Bovy (Promenades historiques, t. II, p. 210), la commune de Russon était autrefois assujettie à un singulier droit