la Meuse et l’Escaut, pour y frayer. L’on réunit ordinairement, sous le nom d’alose, deux poissons d’espèces différentes, quoique fort voisines ; l’un est la finte, Alosa finta, Cuv. ; l’autre est l’alose vraie, Alosa vulgaris, Cuv. L’alose n’habite que les parties inférieures de nos rivières et n’y séjourne pas longtemps. Elle s’appelle encore Aloïe, et, dans l’anc. wall. : Abbie et Abeille. (Rec. des chartes et privilèges, I, 152 sq., a. 1547)
Namur : Aubie.
Abeille. Dans l’anc. wall., sorte de poisson de mer. (Louvrex. Rec., III., 211 sq.) Ce poisson arrivait en balles, de même que le stockfisch, tandis que les autres étaient mis en tonnes ou en mandes ; il était donc probablement séché. L’on ne saurait douter de la correspondance de ce mot avec le précédent ; mais pour être certain qu’il ne s’appliquait qu’à l’alose, il faudrait savoir si celle-ci arrivait effectivement en balles, ce qui paraît incompatible avec la nature de ce poisson.
Abelle. (Charleroi). V. Mohe à l’ l’âme.
Ablette. Able ou abletlt. Petit poisson de rivière, plat et mince, à écailles argentées. Ces écailles servent à la fabrication des fausses perles ; il faut 40 000 ablettes pour un kilo d’essence d’Orient au moyen de laquelle on fait les fausses perles. Deux espèces d’ablettes habitent les eaux belges. Ce sont : 1o l’ablette ordinaire, Alburnus lucidus, Heckel. Elle fraie pendant les mois d’avril, de mai et de juin ; 2o l’ablette-spirlin, able éperlan ou aspe biponctué, Alburnus bipunctatus, Heckel. Le spirlin fraie en mai et juin. Il se distingue de l’ablette par deux points noirs que porte chaque écaille de la ligne latérale. L’ablette-spirlin nage avec une grande rapidité, on l’a surnommée : âblette corante, âblette coreuse ou Coreux. Elle porte, en outre, le nom de Goge. Enfin, dans le sens général d’âbiette, on dit parfois Amiette.
Verviers, Namur et Charleroi : Aublette. — Luxembourg : Amblette.