Tout semblait présager une bonne récolte, lorsque le fléau qui nous occupe est venu tout à coup anéantir les espérances des cultivateurs et jeter l’alarme dans les populations ; son invasion subite, la régularité de sa marche, et surtout l’immense étendue de ses ravages en Hollande et en Belgique ont dû nécessiter, de la part de ces gouvernements, des mesures législatives tout exceptionnelles ayant pour objet d’assurer la subsistance des deux nations.
En présence d’une telle calamité, on s’est empressé de rechercher si déjà elle s’était montrée à une époque antérieure et si à l’aide des anciennes relations on pouvait obtenir quelques données pour la conservation des tubercules. Mais partout, ainsi qu’il arrive souvent en semblable cas, le caractère essentiel, le signalement, est laissé de côté ; les caractères généraux ont seuls attiré l’attention, et, comme nous l’avons déjà vu, ils sont si variables, ils ont donné lieu à tant d’hypothèses, qu’il me semble impossible de pouvoir reconnaître avec certitude dans les anciens écrits l’affection qui nous occupe au-