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Rohan, ont été les premières à s’altérer sur quelques points des environs de Paris.

Deux variétés, celles dites des Cordilières et de Lima, n’ont absolument rien produit dans un terrain bien soigné où, année commune, un des agronomes des plus éclairés des environs de Gand, M. Blanquaert, récoltait 7 ou 8 hectolitres.

Les pommes de terre bleues, communément cultivées en Belgique, ont été presque totalement perdues ; à peine en est-il resté un douzième d’une récolte ordinaire, et encore n’était-on point certain de leur conservation.

Aux environs de Paris et dans la Brie, les segonzac, les moussons roses, les fine-peau, les patraques jaunes, ont souffert à une époque où les vitelotes, les pommes de terre bleues et violettes se conservaient en parfaite santé.

Des observations analogues ont été faites en Hollande. Ainsi des champs de la variété rouge-pâle, enclavés au milieu d’autres champs de pommes de terre, se sont conservés jusqu’au 5 septembre. Ailleurs, la maladie épargnait l’early-kidney, l’ananas dans les cultures du baron Barneveld, et les frappait chez d’autres cultivateurs.

M. Numan, dans son rapport au gouvernement des Pays-Bas, indique les pommes de terre jaunes de la Frise comme la race qui aurait été partout attaquée la première, puis les blanches