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météoriques.

quésur les fanes les premières atteintes du mal, attribuées par les uns au feu électrique, par les autres au brouillard, mais que tous les campagnards assimilaient à une brûlure, comparable en effet à l'altération que présentent en outre les parties herbacées d'une foule de plantes. Quelques nuits remarquablement froides ont suivi ces chaleurs vives et ces brumes. »

Nous trouvons donc encore ici une preuve de l'action des agents météoriques sur des cultures largement fumées.

En général, les variétés hâtives ont produit la récolte d'une bonne année, et, à leur égard, les évaluations de M. Royer me paraissent l'expression de la vérité pour les environs de Paris ; on verra plus loin qu'il n'en est plus de même en Hollande et en Belgique. Ainsi, dans certaines localités, la maladie s'est bornée aux tiges sans atteindre les tubercules ; dans d'autres au contraire, après avoir frappé les fanes et avoir épargné pendant quelques semaines les tubercules, elle semble être revenue sur elle-même pour frapper ce qui d'abord avait échappé comme n'offrant pas un état de développement assez avancé.

En Belgique, toutes les variétés ont successivement fini par être atteintes, mais les tubercules destinés au bétail ont succombé les derniers; les grosses patraques, au contraire, les