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météoriques.

du fumier déposé au pied des pommes de terre, tandis que des cultures moins soignées auraient présenté ces dégâts à un bien moindre degré. Un agronome distingué des environs de Gand, M. Blanquaert, invite même les cultivateurs à diminuera l’avenir la quantité d’engrais qu’ils accordent à leurs tubercules.

J’ai reconnu moi-même, dans une foule de localités très humides de la Brie, des champs entiers de pommes de terre épargnés par le fléau, et qui n’avaient positivement reçu aucun fumier.

La même remarque peut s’étendre aux variétés cultivées au Muséum dans un terrain rapporté, calcaire, mais très perméable à l’humidité.

Un des agronomes les plus éclairés de la Belgique, M. Berckmans, auquel je m’étais adressé pour obtenir quelques renseignements au sujet de l’affection des pommes de terre, m’écrivait : « J’ai assisté à l’invasion du fléau qui s’est déclaré vers la fin de juin, et cependant il m’est impossible de vous dire d’une manière certaine si la maladie a commencé par les feuilles, ou si les feuilles n’ont fait que subir le résultat du dépérissement des racines. Le mal me paraît cependant avoir commencé par les feuilles, quoique ce ne soit pas le cas ordinaire pour nos végétaux des grandes cultures. Les