dérable, dont le terrain a été l’objet d’une attention toute spéciale de la part de ce savant. La pièce de terre se trouvait, l’année dernière, en pâture ; à l’automne, elle fut défoncée à trois {ers de bêche, mais de façon que le gazon ne fût enfoui qu’à la profondeur d’un fer de bêche seulement. Ce champ, situé entre deux grandes routes, fut ensemencé en pommes de terre et reçut comme engrais, dans les parties contiguës à ces deux chemins, une certaine épaisseur de la poussière qu’on y ramassait. Eh bien ! la maladie s’est déclarée uniquement dans cette pièce de terre sur les parties fumées, en épargnant complétement la portion moyenne de la plantation qui ne l’avait pas été. L’action des substances azotées s’est donc manifestée ici comme dans le pied de pomme de terre cité par M. l’abbé Michot, lequel pied, enfoui par mégarde dans un tas de fumier, s’est sphacélé à partir des fleurs jusqu’au collet.
Enfin, le volumineux rapport des États-Unis nous apprend encore que la maladie a sévi avec plus d’intensité dans les terrains anciennement cultivés et fumés que dans les terres nouvellement défrichées.
Ainsi tous ces faits infirment les remarques de M. Royer, et viennent corroborer mon opinion, d’après laquelle les dégâts considérables des tubercules s’expliqueraient par la présence