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météoriques.

cultures maraîchères en France ne pourrait nous donner une idée de la propreté avec laquelle sont entretenues celles de Bével. A l’époque de la maturité, on trie encore, parmi les tubercules-semences, ce qu’il y a de plus parfait ; ces tubercules, choisis avec une scrupuleuse attention, se vendent à un prix très élevé, même aux communes environnantes, et souvent on ne peut suffire aux demandes. Eh bien ! ces pommes de terre soignées ont été atteintes comme les autres, malgré leur culture perfectionnée, et peut-être même, selon moi, à cause de cette culture et de la délicatesse de la race qui en est l’objet.

On doit donc le reconnaître franchement, la cause qui a altéré plus ou moins profondément les tubercules à Bével ne peut être attribuée à une mauvaise culture. Le contraire serait plus vrai, à mon avis, du moins pour cette année. Ainsi, je le répète encore, je ne pense pas que l’observation ait démontré, comme le dit M. Royer, que les cultures placées dans les conditions les plus favorables de sol et de préparation aient notablement moins souffert cette année que celles qui se sont trouvées dans des circonstances opposées.

M. Lindley rapporte, à l’appui de cette opinion, un fait curieux et démonstratif qui s’est passé dans un champ d’une étendue assez consi-