tout ailleurs. A ces considérations j'ajouterai quelques mots sur l'action qu'on peut attribuer à la nature du terrain.
En voyant ainsi la maladie exercer ses ravages, comme au hasard, on a cru pou voir attribuer l'altération des tubercules à un mauvais mode de culture et à une préparation défectueuse du terrain réservé aux pommes de terre dans la plupart des exploitations rurales. Sans rejeter absolument cette opinion, je pense qu'il est difficile de pouvoir l'étendre à tous les pays qui se sont trouvés ravagés, et moins encore aux cultures soignées de quelques agronomes instruits chez lesquels les récoltes ont été complètement détruites. Je ferai même observer à cet égard que les pommes de terre les plus soignées n'ont pu échapper à l'invasion, et j'en citerai un exemple.
Il existe dans la province d'Anvers un village nommé Bével où, depuis un grand nombre d'années, le cultivateur jouit du monopole de fournir à une partie des Flandres les tubercules qu'on destine aux plantations ou aux semis. Là, chaque année, vers le milieu du mois de juin, on visite soigneusement les champs; on détruit toutes les plantes dont les fanes ne réunissent pas les caractères d'une entière perfection ; le buttage y est pratiqué régulièrement deux fois pendant l'été, et aucune de nos