maladie contagieuse, causée par une espèce particulière de champignon, est une altération chimique des sucs dont on doit accuser, avec les cultivateurs les plus instruits, les temps pluvieux et les intempéries de cette année. En effet, d’après les nombreuses observations publiées jusqu’à ce jour et qui sont en harmonie du reste avec celles des agriculteurs, nous venons de voir que, toutes choses égales d’ailleurs, le dommage a été plus grand dans les bas-fonds et les vallées que dans les terrains élevés et secs. Ainsi, aux environs de Paris, tous les tubercules provenant des plateaux dont le sol est perméable et léger ont à peine souffert, quoique cependant les tiges aient été plus ou moins complétement détruites. Dans les communes de Châtenay, Fontenay-aux-Roses, Aulnay, Montmorency, etc., ce fait a été des plus remarquables. En Angleterre, on sait que les pommes de terre et les haricots cultivés dans les jardins abrités de la vallée de la Tamise sont détruits par des brouillards et des gelées, dont les effets sont insensibles sur les collines basses de Surrey et de Middlesex. Cependant, d’après M. Omalius d’Halloy, le contraire se serait manifesté dans le pays de Liège, où la maladie aurait attaqué de préférence les terres sèches et hautes, au lieu de sévir sur les bords de la Meuse et de l’Ourthe, et de suivre les vallées, comme par-
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météoriques.