vitales d’une plante naturellement aussi aqueuse que l’est la pomme de terre ?
Celle-ci, d’après tout ce qui précède, me paraît avoir absorbé une quantité d’eau considérable, et l’absence de soleil, en rendant son évaporation impossible, aura entraîné l’altération des feuilles, et partant celle des tubercules.
M. Lindley, dont le nom fait autorité, le remarque très judicieusement. « Si la température est basse, et si l’humidité atmosphérique est considérable, la plante cessera de décomposer l’eau qu’elle reçoit, ses parties les plus jeunes se gonfleront, leur altération ne tardera pas à se manifester et sera suivie de l’apparition d’une multitude de champignons microscopiques. »
Ailleurs M. Lindley, plus explicite encore, attribue sans restriction l’altération des pommes de terre à la saison pluvieuse que nous avons éprouvée. « Pendant la première semaine d’août, le froid a été, aux environs de Londres, de deux à trois degrés au-dessous de la température moyenne, et, dit ce savant, des pluies continuelles et l’absence de soleil font que, tout bien considéré, on comprendrait avec peine qu’une suite de circonstances semblables à celles que nous avons ressenties pût avoir un autre résultat. » En effet, si l’exhalation ou l’évaporation des végétaux est en rapport exact avec la quantité de lumière solaire qui tombe sur les feuilles,