La prolongation d’un temps pluvieux et froid ayant fait naître, pendant une grande partie de l’été, de vives inquiétudes sur la récolte des céréales, on a pu légitimement attribuer la maladie des pommes de terre à cette même circonstance. La plupart des cultivateurs s’accordent en effet à considérer cette épidémie comme une conséquence naturelle des jours pluvieux ; des brusques abaissements de température et des brouillards que nous avons éprouvés cette année. Plusieurs rapports de sociétés d’agriculture s’expriment nettement à ce sujet. Mais, je me hâte de le dire, cette opinion, quoique appuyée de preuves évidentes dans certaines localités, n’explique peut-être pas seule tous les faits observés jusqu’ici, car nous avons trop peu d’éléments sous les yeux pour qu’on puisse déduire d’observations éparses des conséquences, à l’abri de toute objection.
Voyons cependant si, à l’aide de ces faits rigoureusement exacts, nous pouvons expliquer d’une manière satisfaisante la maladie qui nous occupe. Remarquons, en-passant, avec M. Bous-