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développés à la surface ou dans l'intérieur.

taux présentent des taches analogues à celles que nous ont offertes les tiges des pommes de terre malades : les fèves, les betteraves, les chénopodes par exemple, se couvrent souvent de botrytis, sans même que les feuilles voisines en présentent de traces. Et ce même botrytis (fallax ou infestans) répandu et vivant sur les feuilles de l’ortie commune, ne l’altère en aucune manière et n’arrête nullement sa végétation.

Dans une lettre en date du 26 octobre, M. Desmazières m’écrivait : « Je n’ai pu observer que cinq ou six petits boutons de botrytis sur plusieurs centaines de pommes de terre altérées qui sont passées sous mes yeux, et certes si ce botrytis eût existé sur les tubercules que vous avez examinés à Paris, il ne vous eût point échappé, puisque ces pustules avaient de 1 à 2 millimètres. Je regrette bien vivement de n’avoir pas cherché à conserver ces précieux échantillons, etc. »

M. le docteur Spring, à qui la botanique doit de précieux travaux, a bien voulu, sur ma demande, faire quelques recherches à l’égard du botrytis dans les environs de Liège. Je cite encore ici le passage de sa lettre, afin de bien établir que le botrytis n’est pas la seule cause de l’infection, ainsi qu’on l’a admis. « J’ai vu positivement, dit M. Spring, le botrytis sur des plantes dont aucune foliole ne présentait de taches bru-.