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développés à la surface ou dans l'intérieur.

M. Desmazières, auquel l’étude des mucédinées est très familière, a reconnu déjà, en 1844, un botrytis analogue à celui signalé par M. Morren sur la presque totalité des taches que présente la face inférieure des feuilles de la pomme de terre. C’est particulièrement sur la variété appelée dans le département du Nord blanche tardive, qu’il a pu observer la mucédinée. « Examinée à l’œil nu, la feuille, encore d’un beau vert sur une certaine étendue de sa surface, offre des taches brunâtres, plus pâles à la face inférieure qui est couverte, quelquefois presque entièrement, d’un léger duvet blanc et d’apparence pulvérulente. Vus au microscope, les filaments sont quelquefois dichotomes, mais le plus souvent irrégulièrement rameux et cloisonnés à de longs intervalles. Çà et là ils présentent des renflements qui les font paraître comme noueux. Les rameaux, en petit nombre, sont la plupart alternes, plus ou moins longs, et principalement situés à la partie supérieure de la tige. L’angle qu’ils forment avec elle est à peu près de 45 degrés. Le sommet des rameaux est renflé et présente des sortes de corps turbinés ou arrondis, qui me paraissent de jeunes corps reproducteurs.

« Les spores sont ovales et munies d’une double membrane, et contiennent une matière granuleuse et souvent accompagnée d’une sorte de