puis taches brunes; tiges noircies; tubercules à écorce brune, picotée et pourrissant ensuite. Des spores ont été introduites dans l'épiderme d'une tige; les résultats ont été les mêmes: la plante était malade le second jour. L'efflorescence qui se développe sur le tubercule malade a été inoculée sur des plantes saines, et les mêmes conséquences ont eu lieu. »
M. le docteur Montagne avait adopté, dans le principe, la manière de voir de M. Morren. « On s'accorde généralement, disait-il, à croire que cette affection est occasionnée par la présence d'un champignon de la famille des mucédinées, et, ce qui est bien remarquable, par une mucédinée appartenant à ce même genre botrytis dont fait également partie l'espèce qui sévit si cruellement parfois sur les vers à soie. Ce botrytis, qu'en raison de ses effets nous proposons de nommer botrytis infestans, attaque surtout le dessous des feuilles de la solanée, qu'il recouvre entièrement comme d'une poussière blanche, et sa propagation est si rapide, qu'en trois ou quatre jours au plus de vastes champs sont dévastés et la récolte du précieux tubercule anéantie.
« Quant aux effets délétères de ce parasite, il est difficile de les peindre mieux que ne l'a fait M. Morren; la maladie et ses causes y sont en effet bien exposées, et si ce savant eût pris la peine de nommer et de décrire le végétal micro-