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des corps étrangers dével. à la surface, etc.

gnons, groupe des mucédinées ou des moisissures, non-seulement la maladie des tubercules, mais encore une action particulière analogue à une infection.

Mlle Libert, à qui l’on doit d’excellentes observations mycologiques, a la première attiré l’attention sur le botrytis. Voici le rôle qu’elle attribue à cette moisissure, qu’elle considère comme le B. farinosa, et dont les ravages, favorisés par un temps pluvieux, semblent ne devoir faire grâce à aucune des nombreuses variétés de pommes de terre. Elle naît de préférence sur les feuilles vivantes, tandis que toutes ses congénères naissent sur des feuilles et des tiges mortes ou en putréfaction. La surface supérieure des folioles, les nervures principales, les pétioles et les tiges sont épargnés.... La surface supérieure offre des taches d’un brun foncé, qui s’étendent, à mesure que la moisissure avance à la surface inférieure. A la vue du dégât que cette plante ne cesse de faire, on serait porté à changer son nom spécifique en celui de vastatrix, qui convient rigoureusement à cette espèce.

Ainsi, dans l’opinion de Mlle Libert, le botrytis serait limité aux feuilles et n’attaquerait pas même les tiges.

MM. de Martius et Morren comparent les ravages causés par le botrytis ou le fusisporium à ceux que produisent l’ergot, la nielle, la