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à l'état sain et à l'état malade.

avariés consiste dans l’extraction de la fécule.

J’emprunte encore aux différentes notices publiées par M. Payen les passages relatifs au sujet qui nous occupe, et suis heureux de puiser dans son opinion des preuves à l’appui de la mienne.

« La fécule étant en grande partie intacte dans les tubercules altérés, on pourrait croire qu’il serait facile de l’extraire en suivant les procédés usuels. Il n’en est rien cependant, car un grand nombre d’utricules peu ou pas adhérentes, comme dans les pommes de terre dégelées, se sépareraient les unes des autres par Faction de la râpe sans s’ouvrir, et retiendraient la fécule enveloppée restant avec elles sur le tamis.

« Quant aux tubercules dont la dégénérescence serait avancée, on en pourrait certainement tirer parti en les divisant à la râpe, lavant la pulpe sur un tamis, extrayant de l’eau de lavage la fécule par les procédés usuels.

« Les pommes de terre même qui se sont altérées rapidement au point d’être entièrement désagrégées, pourraient encore se traiter par les mêmes moyens. »

Ces conclusions sont rassurantes et diffèrent totalement de celles de M. Morren qui conseille de brûler les tubercules avariés ou pourris.