Selon moi, ce sac interne et plissé, dans lequel on a vu tous les signes d’un champignon, appartient à l’utricule primordiale contre laquelle sont venus se déposer, en outre, des granules d’albumine et de caséine ; ce qui tend encore à le faire croire, c’est qu’en traitant de la fécule lavée à différentes reprises à l’eau distillée et qu’en la soumettant à l’action de l’acide chlorhydrique étendu de quatre à cinq fois son volume d’eau, on retrouve les enveloppes tégumentaires qui, sous l’influence de l’iode, prennent une coloration jaune lorsque toute trace de coloration en bleu ou en violet a disparu. Or, c’est précisément ce que nous présentent les utricules des tubercules soumis à ce même traitement, et ce qui me permet de le supposer c’est que la partie tégumentaire de la fécule, lorsqu’elle est contenue dans l’utricule, s’y trouve emprisonnée quand on vient à traiter des tranches minces de pommes de terre par un acide dilué ; si, en effet, on retrouve, à l’aide du microscope, après avoir traité de la fécule très pure, des lambeaux de téguments plus ou moins considérables, on est en droit d’admettre que ces mêmes éléments se retrouveront dans l’utricule et contribueront à la formation du réseau que nous offre le sac interne après l’entière dissolution de la fécule ; il n’est pas nécessaire d’avoir recours à l’intervention d’un champignon pour expliquer cette sorte de réseau.
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