Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/56

Cette page n’a pas encore été corrigée
46
des parties aériennes

sur les membranes utriculaires un enduit brun granulé identique à celui que nous ont offert les tubercules des pommes de terre altérés.

Des tranches minces de jeunes tomates, colorées en brun par une altération dont les signes extérieurs se rapprochaient beaucoup de ceux de la pomme de terre, ont été également soumises à l’action de l’acide chlorhydrique concentré et bouillant sans que les parties colorées en brun aient subi la plus légère altération.

Le même caractère s’est reproduit en opérant sur des tranches minces de coings, de poires à cidre, de pêches en voie d’altération.

La potasse caustique diluée et bouillante prend une légère teinte jaunâtre comme une dissolution très étendue d’ulmate de potasse dans laquelle les portions brunes acquièrent plus d’éclat.

L’acide nitrique à 36° rend la coloration plus intense, sans néanmoins dissoudre la matière après un contact de vingt-quatre heures.

Des portions de pommes de terre malades placées dans une dissolution d’acide sulfureux nous ont offert un affaiblissement notable dans leur coloration, sans néanmoins la faire complètement disparaître après un contact de quinze jours et une exposition à une lumière vive.

L’eau de chlore, après un contact de vingt- quatre heures à froid, a affaibli la teinte, mais ne l’a pas enlevée.