Page:Joseph Decaisne - Histoire de la maladie des pommes de terre en 1845, 1846.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée
42
des parties aériennes

plétement modifié l’opinion qu’il exprimait dans sa première notice. Considérant le liquide jaune comme un champignon d’une nature spéciale, comme sporules les granulations qui l’accompagnent, il est amené à regarder chacune des utricules brunes comme liée ou cousue à l’utricule voisine par les filaments de ce champignon. Il en conclut la présence d’un végétal microscopique dans toutes les utricules d’un tubercule avarié et brun, mais il se fonde, comme je l’ai fait remarquer déjà, sur une fausse interprétation de ce réseau d’apparence filamenteuse, et je dois ajouter que plusieurs de ses observations sont en désaccord avec les miennes, par suite du mode différent de préparation.

Ainsi M. Payen ne semble pas avoir remarqué que le réseau augmentait dans les utricules et que celles-ci se déchiraient précisément à cause de son mode de trituration, utile dans une foule de cas, mais défectueux lorsqu’il s’agit de recherches aussi délicates que celles qui nous occupent.

Il fait reposer toute sa théorie sur la transmission de sporules qui à l’aide d’un liquide se déposent contre les utricules, y germent et finissent par les pénétrer, mais il s’abstient de remonter à l’origine de ces sporules et de chercher à reconnaître le végétal qui les produit.

Ainsi, pour que ces sporules aient parcouru