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des parties aériennes

pieds exempts du mal que sur les pieds atteints. Ce sont, en effet, des tubercules dont le développement s’est arrêté, et dans lesquels la végétation des tiges a puisé les éléments de nutrition et de développement, comme dans la pomme de terre mère. »

Ainsi M. Payen admet la conservation du principe amylacé dans les cellules, que vient enduire tantôt en augmentant, tantôt en diminuant l’agrégation des utricules, un liquide fauve qui dépose contre leurs parois des corpuscules comparables chimiquement à des sporules d’une ténuité extrême.

Dans sa deuxième notice, M. Payen annonce qu’à l’aide de nombreuses et délicates expériences il est arrivé à reconnaître, à l’intérieur des utricules, des filaments qui lui font envisager la matière brune comme appartenant à un champignon filamenteux d’une nature spéciale.

Ces observations nouvelles semblent mettre en évidence aux yeux de M. Payen, la cause principale et les effets variés de l’altération des pommes de terre. Il les résume ainsi :

« Une végétation cryptogamique toute spéciale, se propageant, sans doute, des tiges aériennes aux tubercules, en est l’origine.

« Le champignon microscopique, dont les sporules ont suivi le liquide infiltré autour des parties corticales surtout, avance vers la partie