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à l'état sain et à l'état malade.

Mais il est un fait important, propre à éclairer l’observateur qui veut déterminer la composition de ce réseau et s’assurer s’il appartient réellement à un champignon, c’est que, si on examine le tissu d’une pomme de terre saine, on y voit exactement le même sac plissé utriculaire, parfaitement distinct de l’autre par sa couleur et son aspect général ; une faible quantité de teinture alcoolique d’iode le rend plus manifeste encore, puisque le sac externe a la propriété de conserver toute sa transparence, lorsque le sac interne se teint en jaune sous l’influence du même agent, l’iode.

L’action de l’iode donne donc un moyen de reconnaître plus nettement ces deux sacs, en même temps qu’il donne au réseau des caractères plus apparents.

Tous ceux qui connaissent la sagacité que M. Payen porte dans ses observations s’étonneront sans doute que ces caractères communs au tissu sain et au tissu malade des tubercules aient échappé à un savant qui, dans ses recherches sur l’organisation des tissus végétaux, a imaginé une série d’expériences ingénieuses et susceptibles d’une grande précision.

M. Payen a cru reconnaître un champignon d’une nature spéciale dans la matière brune ; voici en quels termes il rend compte de ses observations :