blie, j’aurai tranquillisé l’esprit des cultivateurs.
Pour apprécier convenablement la valeur des phénomènes observés par M. Payen, j’ai besoin de rappeler en peu de mots la composition des éléments qui constituent un tubercule : ces éléments sont des utricules et des vaisseaux ; je fais abstraction de ces derniers. Le tissu utriculaire se compose, on le sait, de petites vésicules arrondies dans lesquelles s’organisent les grains de fécule ; mais ce qu’on ignore généralement, c’est que les parois de ces petites vésicules, utricules ou cellules, sont formées de deux membranes intimement juxtaposées, de composition chimique différente, et qui, sous l’influence, soit des acides, soit de l’eau bouillante, et après la dissolution de la fécule, se séparent l’une de l’autre. Dans ce cas, le sac externe, parfaitement transparent, conserve à peu près ses dimensions ; l’interne au contraire se contracte, se plisse et se montre, à l’intérieur du sac externe, sous la forme d’une petite masse grisâtre plus ou moins régulière et plissée. Si, au lieu d’observer des utricules isolées, on examine un petit groupe de vésicules superposées, alors les plis s’entrecroisent, les membranes elles-mêmes se confondent ; on a sous les yeux une sorte de lacis et une apparence de filaments qui peut seule en imposer à des personnes étrangères à l’étude des végétaux microscopiques.