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à l'état sain et à l'état malade.

C’est pour en connaître les caractères que M. Melsens a bien voulu entreprendre quelques expériences, et m’aider de ses connaissances chimiques avec une obligeance dont je ne saurais assez le remercier.

Remarquons d’abord que la question relative à l’infection s’est déplacée de jour en jour depuis l’époque où elle a commencé à occuper les esprits. La présence du botrytis, comme cause initiale du mal, est à peu près généralement abandonnée. Mais il s’agit de constater aujourd’hui si, comme l’annonce M. Payen, la matière brune appartient elle-même à un champignon d’une nature spéciale, et si les cultivateurs doivent à l’avenir redouter ses funestes ravages.

Je vais chercher à éclaircir cette question, que je regarde comme très importante, car les écrits de M. Payen, recherchés, médités par les agronomes instruits, ont une trop haute valeur scientifique, pour qu’on laisse s’y glisser une assertion incomplètement démontrée : la discussion appliquée à une théorie isolée de ce savant professeur, est en même temps un hommage rendu à l’authenticité de tous les autres.

Si donc je parviens à donner une explication satisfaisante du réseau qu’on observe à l’intérieur des utricules, si je démontre que la matière brune n’est point un champignon et si son innocuité pour l’avenir est clairement éta-