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à l'état sain et à l'état malade.

cune trace de champignons sur de semblables tubercules. Partout les cavités auxquelles correspondent les yeux ou les bourgeons m’ont paru nettes, et ne m’ont démontré aucune altération ; j’ai sous les yeux des tubercules malades qui m’ont été envoyés de Hollande le 14 août, et qui aujourd’hui, après deux mois et demi de récolte, n’ont subi aucun changement appréciable.

Si l’on coupe en travers un tubercule attaqué récemment, on remarque que les utricules sous-épidermiques des portions malades ne diffèrent des parties saines que par un degré plus intense de coloration. Dans le voisinage des deux portions, les utricules se confondent ; on ne distingue alors qu’une étroite zone brunâtre, plus ou moins régulière, à la périphérie du tubercule. A une époque plus avancée, on voit la coloration brune se prolonger vers le centre en partant de la circonférence, ainsi que nous l’avons remarqué pour les tiges.

Pour me rendre compte d’une manière satisfaisante de cette altération, j’ai suivi sur de jeunes et sur de vieux tubercules tous les changements qu’ils m’ont offerts jusqu’à la décomposition putride ou la dessiccation presque complète ; mais comme dans le principe j’attribuais la maladie à la présence d’un champignon, j’ai donc commencé par en rechercher les traces à la face interne de l’épiderme, espérant y trou-