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des parties aériennes

semences dont tout le principe amylacé se trouve absorbé pour subvenir au développement des tiges, prennent une teinte grise ou noire et laissent écouler, à travers leur épiderme et sans se déformer, une quantité considérable de liquide brun, assez limpide, et d’une odeur vireuse très prononcée. Mais dans cette altération les utricules restent agrégées, tandis que chez les tubercules putrilagés, au contraire, elles se séparent, comme l’a très bien remarqué M. Pouchet, et se réduisent en granulations d’une extrême ténuité..

Quoi qu’il en soit, les tubercules, à leur première période d’altération, se reconnaissent assez facilement ; leur épiderme offre une teinte brune ou fauve qui contraste avec les parties voisines. A cette première période, la maladie mérite à peine ce nom, et peut se confondre avec une affection légère et locale de l’épiderme plus tard, la teinte brune s’étend et donne, surtout aux pommes de terre jaunes, l’aspect d’un fruit qui commence à se gâter. Ce caractère est moins sensible sur les variétés rouges ou violettes.

Plus tard encore, le tubercule cesse d’être uni et lisse ; on y remarque des dépressions plus ou moins étendues, correspondant à chacune des taches ; le tissu sous-épidermique paraît seul s’être contracté. Du reste, je n’ai aperçu au-