cations graves devant l’Académie, je me suis proposé d’étudier les différents organes du Solanum tuberosum, soit à l’état sain, soit à l’état malade, et de rechercher si cette altération brune des tubercules n’avait point d’analogie avec celle que présentent annuellement certains végétaux. Toutes les personnes qui ont écrit sur la maladie des pommes de terre, ont négligé jusqu’à présent d’examiner attentivement et de comparer les altérations que présentent les tubercules avec celles des feuilles et des tiges. Il était pourtant essentiel, à mon avis, de les décrire exactement et d’entrer dans quelques détails à cet égard, puisque ces connaissances préalables sont les seules qui puissent nettement indiquer la nature des ravages, et peut-être les causes dont ils dépendent.
Préférant donc l’expérience aux déductions et aux hypothèses à l’aide desquelles on a trop souvent essayé d’expliquer la maladie des pommes de terre, je me suis attaché à rechercher, par l’anatomie, les caractères des différentes altérations que m’ont offerts les feuilles, les tiges et les tubercules.