La communication que j’ai eu l’honneur de faire à la Société philomatique n’était que le commencement d’un travail où je me suis proposé d’étudier les modifications imprimées aux tissus de la pomme de terre par la maladie qui la frappe cette année. Je me suis donc appliqué à les y découvrir et à fixer leurs caractères. J’ai étudié les tubercules sains et les tubercules les plus malades que j’ai pu obtenir, en m’attachant à ceux où l’altération, tantôt évidente et profonde, tantôt indiquée seulement par de légères modifications extérieures, ne dénotait, pour ainsi dire, aucune lésion essentielle des tissus, comme si les tubercules eussent été parfaitement sains.
Afin de me mettre en dehors de toute chance d’erreur sur la nature de la maladie, je me suis procuré des tubercules et des tiges des différentes provinces de la Belgique, les uns achetés directement sur les marchés de Liège, de Gand et de Bruxelles, les autres recueillis dans la campagne, et accompagnés de tiges. Je crois, à cet égard, avoir opéré sur des pommes de terre semblables à celles que M. Morren a étudiées de son côté.
D’une autre part, M. Schuremans, jardinier en chef à l’Université de Leyde, m’envoya, à diverses reprises, de son propre jardin ainsi que des environs de Leyde, une collection de tubercules malades dans lesquels j’ai trouvé tous les