comme un moyen infaillible de détruire les germes des moisissures et de remplacer avantageusement le fumier, d’autres agronomes ont cru devoir se prononcer contre son efficacité. Entre deux opinions aussi opposées, l’une et l’autre sans doute beaucoup trop absolues pour être généralisées, il paraît ressortir clairement des faits observés que si le chaulage n’a pas toujours répondu, cette année, à l’attente de l’expérimentateur, il a du moins produit en certains lieux des avantages qui suffisent pour fixer sérieusement l’attention de nos agriculteurs.
En général, on le conçoit, les moyens de conservation ont dû nécessairement varier suivant les théories admises pour expliquer la cause initiale de l’affection. Cependant on s’accorde généralement à recommander les moyens de dessiccation pour la conservation des tubercules avariés. Un jour d’exposition au soleil ou au grand air, la disposition par couches peu épaisses, sous hangars ou dans des greniers bien aérés, ont produit partout de bons résultats. Je conserve depuis deux mois, dans un lieu sec, des tubercules très avariés, chez lesquels les parties brunes se sont circonscrites et se sont arrêtées sans nuire au tissu voisin. Des tubercules putrilagés se sont desséchés complètement par la simple exposition au soleil sur une dalle i je ne connais enfin qu’un très petit nombre