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généraux.

« Onzième champ. — Pommes de terre blanches tardives, n’ayant pas encore fleuri ; sommet des tiges grillé ; tiges tachées ; tubercules petits ; quelques-uns sont tachés.

« Douzième champ. — Pommes de terre rouges tardives. Toute la plantation paraît frappée de mort ; çà et là on rencontre encore une plante offrant quelques parties vertes ; si l’on arrache celles qui présentent le meilleur aspect, on ne trouve sous terre que quelques rares tubercules ayant à peine quelques millimètres de circonférence. Tous les autres individus sont totalement dépourvus de tubercules, et si petits que soient ceux qu’on observe, ils présentent déjà des taches.

« Du point où nous sommes arrivés, dit M. Dieudonné, on embrasse un vaste horizon, et de quelque côté qu’on porte les regards, on n’aperçoit partout, au milieu de plaines d’un aspect sombre, que d’immenses taches noires. Ces immenses taches noires, ces tristes plaines, sont des champs entiers, et souvent d’une étendue considérable, d’où toute trace de végétation a disparu et où l’on ne trouve plus que des fanes noires desséchées. »

Le nombre de plantations observées ainsi en détail par la commission du comité central de salubrité publique s’élève à quarante-huit. Partout les champs ont à peu près fourni les mêmes résul-