sines de celles qui se sont trouvées infestées. Tant que cette objection restera debout il sera difficile de vaincre l’incrédulité des botanistes et des agronomes et de leur faire reconnaître dans les botrytis des messagers d’épidémies.
Il faut le reconnaître aujourd’hui, l’opinion de M. Morren, qui a tant contribué à jeter l’alarme parmi les populations, repose sur une erreur d’observation, et les raisonnements les plus subtils n’empêcheront pas que M. Morren, en persévérant dans son hypothèse, ne se trouve complètement isolé.
Il me reste à exposer les expériences entreprises par M. Payen, dans le but de s’assurer si la maladie des tubercules avariés et si la matière brune pouvait se transmettre par le contact immédiat. M. Payen a fait l’expérience suivante :
« Dix tubercules attaqués furent rangés sur un plateau autour de deux tubercules sains d’une autre variété, et dont un était coupé en travers.
« Le plateau fut maintenu sous une cloche dans un air presque saturé d’humidité, à une température de 20 à 28 degrés centésimaux.
« Au bout de huit jours, on n’apercevait aucun signe de transmission.
« Afin de rechercher comparativement si la