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de la maladie.

moyenne annuelle dépasse à peine 11°. (Humboldt, As. centr., 3, p. 145, et Boussingault, Écon. rur., 2, p. 644.)

Au reste nous n’avons, pour ainsi dire, aucune observation exacte sur les températures moyennes des diverses localités infectées, et nous manquons de toutes les données rigoureuses qui nous permettraient de prononcer avec certitude sur l’identité des phénomènes observés à l’époque de la maladie des pommes de terre.

Mais les témoignages sont unanimes pour signaler la rapidité avec laquelle le mal s’est propagé, et si quelques champs ne se sont altérés que progressivement, la plupart ont été ravagés dans l’espace de quelques heures. En Hollande, par exemple, l’invasion a été si rapide, la population s’en est si vivement alarmée, elle était si convaincue du danger qui menaçait les consommateurs des tubercules malades, qu’elle les abandonnait partout sur le champ et que, dans l’espace de quinze jours, on a vu le prix du riz doubler de valeur et celui des pommes de terre s’élever de 10 fr. à 20 fr. l’hectolitre pour celles qui se trouvaient cultivées dans les dunes aux environs de Katwyk et de Nordwyk, où le mal n’avait point sévi.