l’époque des dernières leçons du cours de botanique rurale de M. Adrien de Jussieu, c’est-à-dire au commencement d’août, les champs de pommes de terre ne présentaient aucune altération.
Elle ne s’est pas propagée par continuité d’une commune à l’autre. On signalait à la fois son apparition sur plusieurs points très éloignés. Ainsi on a remarqué des localités où elle a été très lente à se propager, quoique tous les villages environnants fussent depuis longtemps infestés.
Elle s’est montrée en Suède et dans le Danemark, après avoir sévi en Hollande.
En France, sa marche paraît avoir été assez régulière. L’Artois, la Picardie, l’Île-de-France, la Normandie, la Bretagne, une partie de l’Anjou et de la Bourgogne étaient atteints avant les provinces de l’est. Le congrès de Mulhouse signalait son invasion vers la fin de septembre, alors que dans une partie de la Hollande on avait déjà songé à faire une nouvelle plantation de tubercules.
Et ces observations sont d’accord avec les remarques de nos deux plus illustres agronomes, MM. de Gasparin et Boussingault, qui ont constaté qu’il tombait annuellement moins de pluie dans les régions orientales que dans les parties occidentales du continent européen. Cette inégalité, jointe à l’époque à laquelle la pomme de terre arrive à maturité dans les diverses par-