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marche géographique

moyenne, inférieure à celle des années ordinaires. En effet dans les années 1816 et 1829 la température moyenne a été de 9° au lieu de 10°, 8 qui paraît être la moyenne normale à Paris.

M. Durand, pharmacien en chef à l’Hôtel-Dieu de Caen, assure avoir fréquemment observé, à un degré plus ou moins intense, la maladie sur les pommes de terre cultivées dans les terrains bas, humides et argileux du pays d’Auge.

Enfin on rapporte qu’en 1838, à la suite de pluies prolongées, les pommes de terre, semées en avril, furent, peu de semaines après, complètement et simultanément détruites sur plusieurs points de la Bretagne.

Cette année, tout semble démontrer que le fléau aurait d’abord envahi la Belgique pour se porter peu après en Hollande. D’après M. Dumortier, il se serait d’abord déclaré à la fin de juin dans les Flandres occidentales, où il sévissait avec force ; de là il se serait porté sur l’Escaut qu’il aurait traversé vers le 6 ou 8 juillet, pour atteindre les différentes îles de la province de Zélande.

Vers le 5 juillet les parties basses et humides de la province de Gueldre signalaient son invasion qui s’est étendue plus tard dans les parties élevées.

Dans les environs de Paris, la maladie s’est montrée vers le milieu du mois d’août. Ainsi à