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J. BOUSSINESQ.

résistances qu’il oppose à ses déformations doivent grandir avec le nombre des états moléculaires distincts, ou d’équilibre stable,

    chacune à chacune, à celles qui formaient la première. De plus, ces composantes diffèrent très-peu, à un moment donné quelconque, pour tous les éléments plans Fig. 1
    Figure 1
    égaux, parallèles et très-voisins, qui coupent normalement une même droite ; car, deux consécutifs de ces éléments comprenant entre eux une couche mince de matière dont le volume, la masse et la surface latérale sont numériquement négligeables vis-à -vis de l’aire de ses bases, le poids et l’inertie d’une telle couche, ainsi que les actions exercées sur son contour, sont généralement insensibles vis-à-vis des deux pressions exercées sur les deux éléments plans considérés, pressions qui doivent par suite, à elles seules, se faire à fort peu près équilibre ou être égales et opposées.
    Proposons-nous actuellement d’exprimer en fonction des cosinus c’est-à-dire de trouver comment varie la pression, en un point donné (fig. 1), quand l’élément plan qui y passe reçoit toutes les orientations possibles. Pour cela, nous construirons à partir du point la droite dont les inclinaisons sur les trois axes ont pour cosinus et nous lui mènerons, à une très-petite distance de un élément plan normal base d’un tétraèdre trireclangle ayant trois arêtes parallèles aux trois axes des des des et respectivement égales, en valeur absolue, à (car la hauteur du tétraèdre est leur projection commune sur la perpendiculaire menée de à la base ). D’après ce qui vient d’être dit, les trois composantes, suivant les axes, de l’action qui sera exercée sur le tétraèdre à travers l’unité de surface de cet élément plan différeront infiniment peu de
    Nous appellerons : les composantes, suivant les trois axes, de la pression qu’exerce aux environs du point à travers l’unité superficielle du plan normal aux la matière située, par rapport à ce plan, du côté des positifs, sur celle qui est de l’autre côté, ou, en d’autres termes, les valeurs particulières de pour de même les composantes pareilles de l’action exercée à travers la face normale aux ou dont l’orientation est déterminée par les cosinus enfin les composantes de l’action exercée sur l’unité de surface de l’élément plan perpendiculaire aux et dont la normale fait avec les axes des angles ayant pour cosinus
    J’admettrai d’abord que la direction des parties positives des axes ait été choisie de manière que les trois arêtes du tétraèdre, comptées à partir de soient respectivement de mêmes sens, ce qui revient à supposer positifs. Alors les trois faces projections de sur trois plans